Posons tout de suite le cadre : nous allons parler du samedi soir entre amis. Je ne doute pas que tout le monde se passionne pour le protocole de l’Elysée ; mais aussi intéressant soit-il de savoir qui siège à la droite du Président de la République, cela ne nous concerne pas beaucoup.
Et pour les rares d’entre vous qui auront le privilège un beau jour de recevoir une invitation à déjeuner au palais présidentiel, sachez qu’il y a un responsable du protocole qui va vous briefer à votre arrivée. Vous ne serez donc pas perdus.
Ici, parlons de ce qui nous intéresse réellement : le dîner du samedi soir entre amis.
Autrefois, les invitations étaient envoyées, au moins, deux semaines à l’avance. Sachez que plus l’invitation à une réception est précoce, plus l’événement sera huppé. C’est pour cela que les mariages se préparent avec une ou deux années d’avance.
Aujourd’hui, il convient d’invite vos amis avec au moins quatre jours d’avance. C’est un minimum. Certes vous pouvez improviser le samedi matin une rencontre pour le soir-même, mais alors on sort du cadre « dîner du samedi soir » car il ne restera sur le marché que « ceux qui n’ont rien prévu d’autres ». Or, dans nos vies modernes de débordés-à-courir-à-100-à-l’heure, cela signifie que personne ne viendra.
Ok, donc que doit-on faire pour recevoir nos proches lors d’un dîner ?
Voici une liste de règles d’étiquette qu’il est bon de respecter :
On accueille les invités à la porte ou dans le hall d’entrée. Si c’est l’un des conjoints qui ouvre, l’autre doit rejoindre le groupe d’arrivants et non attendre dans une autre pièce qu’on vienne la saluer.
Pour servir l’apéritif : au premier invité arrivé, on propose immédiatement à boire. Au dernier invité arrivé, on commence à servir les amuse-bouches, crudités et autres assortiments de noix.
Lors du passage à table, il est très important que la maîtresse de maison indique subtilement et discrètement le placement à table. Cela signifie qu’elle a pensé au bien-être de ses invités. Les invités tournent leur regard vers elle afin de recueillir ses consignes. Il faut s’y attendre ! La formule « chacun est libre de se mettre où il veut avec qui il veut » est géniale pour certains. Mais il y aura toujours (oui toujours !) des timides et des gens trop polis pour contester le choix des autres qui se retrouveront tous seuls, ou avec des personnes avec qui ils n’ont rien en commun. Une fois, deux fois, trois fois, ça va. On prend sur soi. Après on refuse l’invitation. Donc, chers maîtres de maison, ayez toujours un plan de table en tête, même si c’est pour vos amis très proches.
Pour un déjeuner la serviette se place dans l’assiette. Pour un dîner, elle se place à gauche de l’assiette. Et lorsqu’on a fini de manger, on repose la serviette légèrement froissée à droite de l’assiette.
Il est préférable de ne pas parler des sujets tabous : argent, sexe, maladie, religion, politique. Pondérez cette règle de savoir-vivre avec la proximité à vos invités et l’actualité sociale du moment. Il est normal qu’en période d’élection, on parle un peu de politique. Le tout est de ne pas monopoliser la parole et d’imposer ses vues aux autres.
Il est interdit de saucer son assiette directement avec un morceau de pain et ses doigts. Si vraiment vous ne pouvez pas résister à la sauce exquise du cuisinier, laissez tomber un morceau de pain dans votre assiette, et piquez-le avec la fourchette avant de la porter à votre bouche.
La salade se plie, mais ne se coupe pas. Donc les maîtres de maison auront pris soin de déchirer la salade en petits morceaux.
Il faut servir au minium trois fromages sur le plateau de fromages.
Le café ou les tisanes se prennent généralement au salon. Si vous préférez rester à table pour ne pas « casser » une conversation animée, il convient à la maîtresse de maison de glisser une phrase comme « exceptionnellement, nous resterons à table pour prendre le café ».
Au moment de desservir, il faut apporter chaque assiette à la cuisine. Racler les assiettes en bout de table et les empiler les unes sur les autres (avec une qui fasse « poubelle » !) est une scène de cantine. Cela n’a rien de chic. Pire, cela gâche le bon repas dégusté.
Lors du départ des invités : Madame raccompagne les invités jusqu’à la porte du salon (si le café a été servi au salon), et de là Monsieur les accompagne jusqu’à la porte.
Historienne de formation, consultante en bonnes manières et blogueuse, Hanna Gas vous enseignera les petits secrets du savoir-vivre pour briller un peu partout, entre amis, au travail et en société…
Rédigé par : Hanna - http://apprendre-les-bonnes-manieres.com